AMERIQUE SUD (actuel Chili)
L'évidence des contacts entre polynésiens et peuplades d'Amérique du sud (actuel Chili), ne peut être niée. Notamment parce que la patate douce consommée par des polynésiens ne peut guère venir d'ailleurs.
L'expédition du KonTiki ne prouve finalement rien sinon que le voyage aurait été (difficilement) possible avec les moyens de l'époque, dans le sens Amérique Polynésie, le fragile esquif étant très loin d'égaler les pirogues polynésiennes) .
Selon les travaux du généticien Bryan Sykes (*), aucune trace génétique n'y a été rencontrée (Chili), ce qui imposerait le fait que les polynésiens aient fait le voyage !
Rien d'étonnant à cela, ils ont conquis la quasi totalité du Pacifique d'est en ouest, jusqu'à L'île de Pâques, cela malgré des vents contraires.
Ce sont ces vents contraires qui faisaient envisager une conquête par l'ouest plutôt que par l'est.
A l'inverse, quelques cas d'indigènes de l'actuel Chili ont été retrouvés en Polynésie : l'auteur suggère des femmes ayant suivi leur polynésien revenant en Polynésie.
(*) Bryan Sykes, "les sept filles d'Eve". (the seven daughters of Eve, 2001)
Ses recherches sur la fragilité osseuse constitutionnelle (les os de verre) l'ont conduit à rechercher les origines génétiques.
Malgré à la défiance qu'inspirait alors l'ADN issu des mitochondries, organe énergétique des cellules, ses recherches reposent essentiellement sur lui.
Particularité de cet ADN, identique à celui du noyau de toute cellule (nucleus), il ne suit pas la règle du partage à 50% de l'ADN transmis lors de la reproduction.
En effet, cet ADN ne se retransmet, intégralement, qu'entre genre féminin, sans aucune altération autre que des mutations dont la périodicité a également été évaluée.
Pour être clair, il précise qu'un fils reçoit bien cet ADN de sa mère, mais ne le retransmet pas à sa descendance, alors qu'une sœur le ferait. Il n'en reçoit donc pas de son père.
Bryan Sykes a travaillé à partir des séquences d'une région de contrôle de cet ADN, dont une variante à la position 247, propre aux polynésiens.
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AMERIQUE NORD.
Ses consultations ont révélé que personne n'a jamais constaté cette variante 247 en Amérique continentale du Nord, la recherche s'opérant naturellement auprès des indigènes.
Contrairement à l'Amérique du sud, on n'y retrouverait aucune trace de contacts (nourriture, échanges, ressemblance de noms, etc).
L'inverse étant vrai, soit aucune variante issue d'Amérique du nord retrouvées en Polynésie.