la réalité |
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Quatre entités le composent : l'Australasie (*), la Micronésie, la Mélanésie et la Polynésie. Ces entités sont censé correspondre à des vagues de peuplement et donc à des caractères ethniques ou sociaux. Linguitiques aussi peut-être, s'il y a une unité dans la myriade de dialectes mélanésiens où l'on ne se comprend pas entre tribus voisines (Nouvelle Calédonie). (*) L'Australasie désigne l'ensemble Australie, Papouasie Nouvelle Guinée et Nouvelle Zélande. Polynésie. La force des polynésiens est d'avoir unifié langage et culture, de la Nouvelle Zélande à l'île de Pâques en passant par les Soieté, Hawaii... |
- L'Afrique, l'Amérique et l'Antartique correspondent à cette définition, le Groenland et l'Australie en limite. Enfoncé sous la glace, le géant Antartique n'a pas été comptabilisé, c'est le sixième continent; l'Amérique aurait pu en constituer deux (ne dit-on pas, "le continent nord américain" ?) - L'Europe et l'Asie sont une autre curiosité puisque pleinement réunies. L'Europe déjà virtuelle, sorte de "continent spirituel" chrétien, agglomérat d'ex-monarchies chrétiennes, ne sait plus ce qu'elle est et voit double : une Europe ancienne cartographiée, qui a inclus la Turquie et l'Afrique du nord en détail.. et l'Europe politique actuelle, à géométrie variable, un ectoplasme. - Pour le plaisir, ajoutons en une troisième, celle du général De Gaulle qui prophétisait "L'Europe, de l'Oural à Tamanrasset" !) |
A ne pas confondre avec le coup de fusil, où l'on peut voir aussi la - grande - flamme de mise à feu, souci du détail des dessins de l'époque. |
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Il y a 4/5000 ans une nouvelle vague d'"Austronésiens", repérée ici en jaune par Hiro Heremoana, seraient venus de l'Asie du sud-est (Formose et Malaisie) ou "clairement" de Taîwan selon "un consesnus", plus évolués et détenteurs de la poterie "Lapita", découverte en Nouvelle Calédonie (datée de 2000 ans avant notre ère), seraient à l'origine du peuplement Polynésien, qui s'achève au début de notre ère, après une interruption de mille ans. Une poterie Lapita aurait été identifiée à Flores, au sud de Bali, soit dans la branche rouge et non jaune. Les bateaux à deux coques (énormes troncs) réunies par un pont pouvaient atteindre 30 mètres de long et emporter 100 hommes. Une étude parue dans la revue Science affirment que de Madagascar à la Polynésie et jusqu'à lointaine île de Pâques, on parle des langues du groupe austronésien. Les ancêtres de toutes les populations du vaste domaine austronésien, étaient établis dans l'île de Taiwan il y a quelque cinquante siècles, où l'on y pratiquait déjà l'agriculture, et ont essaimé d'île en île, en plusieurs vagues migratoires. Une seconde étude confirmerait cette hypothèse par la voie génétique, la bactérie Helicobacter pylori - la bactérie responsable de l'ulcère gastrique - aurait des "variabilités" (évolutions) issues de celle connue à Taiwan à cette époque. |
Au fil du temps et de la sédentarisation, on a cultivé bananes (Inde), cannes à sucre, igname, tarot (Asie), les fruits de l'arbre à pain (Indo-Malaisie ou Pacifique), manioc, puis la patate douce ; pour la viande, le petit cochon noir (- 4000 ans, Asie) que l'on voit encore aussi dans les îles du Pacifique ou des Caraïbes, et aussi quelques bons quartiers d'hommes, qui pouvaient être appréciés en période de disette ou à l'occasion de sacrifices. 2011. Selon une équipe de chercheurs néozélandais, australiens, et américains, l'homme n'a abordé la Polynésie de l'est qu'au XIII siècle, à partir des îles de la Société. La brutalité des ravages sur les biotopes locaux dus à l'homme en témoignerait. |
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Revue "GEO" No 287 Janvier 2003 : Les ancêtres des Polynésiens, Pascuans et Maoris de Nouvelle Zélande, remarquables navigateurs,
ont en effet réalisé un exploit unique dans l’histoire de l’humanité ; la colonisation systématique du plus grand océan du
monde, le Pacifique, 20 000 km de l’Asie à l’Amérique centrale, océan devenu un lieu d’échanges permanent !
Loin d’être rudimentaires, leurs pirogues hauturières à double coque pouvant atteindre 60 mètres. L’Hokulea, pirogue reconstruite à partir de plans anciens par des scientifiques d’Hawaii, navigue depuis 1975 dans le Pacifique. (*) La couleur de l'eau varie avec le ciel, mais aussi selon sa composition en particules diverses et selon les fonds (nature et profondeur). |
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On dit aussi avoir repéré par avion des traces de cases carrées qui ne sont pas non plus de leur culture, mais le silence règne sur ce sujet dérangeant. |
Elle constituerait une des premières expressions de la culture polynésienne. (découverte de 2011 : seraient-elles nées à Florès lors d'un passage des populations d'origine par Palau, archipel de Bismark ? Ces poteries ont été abandonnée par la suite, détrônées par les grands de pierre. Bien des techniques - et des civilisations - ont ainsi disparu faute de "repreneurs". C'est un fait de la vie. Des pratiques romaines (voûtes, béton..) n'ont été réinventées qu'après "un oubli" de plus de mille ans ! |
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Les pétroglyphes, de la pierre gravée de motifs géométriques, demeurent un réel mystère. Comme toute pierre d'ailleurs, car on ne sait dater, en pareil cas, que des restes d'origine organique (comme du bois ou du cuir). Ils sont répandus dans toute l'Océanie. Dont en Nouvelle Calédonie. Et même en Bretagne, sur les sites ancestraux des dolmens et menhirs, sur un îlot du golfe du Morbihan, me semble-t-il, pour ma seule connaissance. Il doit y en avoir bien d'autres. Autre mystère, les tumulus, des monticules de terre et de pierres qui sont bien souvent la tombe de quelque personnage important. Mais aucun reste n'y a été trouvé. (ex : Île des Pins, Nouvelle Calédonie). |
Tahiti En 1834, des missionnaires catholiques français, déjà installés dans les Gambiers, s'établissent à Papeete (prononcez pa-pé-é-té) où sont installés depuis 12 ans les pasteurs protestants anglais, dont Georges Pritchard. Ces derniers font pression sur la reine Aïmata Pomaré IV : les français sont obligés de réembarquer. Pour laver cet affront, on envoie le capitaine de vaisseau A. Dupetit-Thouars (sous Louis Philippe), pour demander réparation à la reine (août 1838). Une lutte d'influence s'ensuit et le désordre s'installe. L'assemblée des chefs tahitiens réclame alors le protectorat français pour rétablir l'ordre. Un gouvernement provisoire est établi en accord avec les anglais mais Pritchard ne désarme pas et reprend emprise sur Pomaré. En 1844, A. Dupetit-Thouars le fait expulser mais l'Angleterre demande à son tour réparation ! L'affaire s'envenime et l'on parle de guerre.. mais plus tard, le pasteur est indemnisé et la France garde le protectorat. A Tahiti cependant, c'est l'effervescence et la révolte de 1844 à 1846.Il faut à nouveau combattre et les derniers rebelles se soumettent le 1er janvier 1887. La reine Pomaré se montre fidèle à la France et meurt après 50 ans de règne (1887) en abandonnant ses droits à la France (*). (*) (pour le choix de la France, certains parlent d'une "romance"... comme on dit en anglais). |
Nouvelle Calédonie En 1843, le gouvernement (Louis Philippe) envisage de prendre possession de la Nouvelle Calédonie. Le drapeau français est planté à Balade de 1843 à 1846. A cette époque, le ministre Guizot a de grosses difficultés avec l'Angleterre donne l'ordre de le retirer pour éviter tout nouvel incident. On s'intéresse à nouveau à la Nouvelle Calédonie sous la seconde République et de leur côté les anglais s'activent et projettent l'installation d'un dépôt de charbon. En 1853, le gouvernement impérial français se préoccupe de trouver une terre pour y établir une colonie pénitentiaire. Napoléon III ordonne alors la prise de possession et le 24 septembre 1853, l'amiral Auguste Febvrier-Despointes fait à nouveau hisser le drapeau français à Balade, puis le 29, sur l'île des Pins. Sans doute profite-t-on de l'alliance que recherche l'Angleterre avec la France en Méditerranée. L'Australie, elle, n'apprécie pas ce changement. Quelques jours plus tard, venant de Chine, Tardy de Montravel confirme la prise de possession sur la côte est, puis recherche un port plus sûr et fonde Port de France ( rebaptisé ultérieurement Nouméa pour éviter la confusion avec Fort de France). De 1864 à 1897, 22.000 condamnés sont reçus dans les différents bagnes du pays. Certains bénéficièrent de concessions. Dès les premières années, des autochtones se rebellent du côté de Hienghène et le conflit s'étend car il fallait délimiter les terres canaques et celles attribuées aux colons. En 1878 éclate une véritable insurrection sous la conduite du chef Ataï quand les colons amènent leurs troupeaux. Sept mois après et 200 morts côté français, mille côté kanak, Ataï est abattu par Segou, chef de Canala. Le calme est rétabli en Janvier 1879. |
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