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Cette page,  hibiscus et orchidées  (notions pour ceux que mon titre hibiscustour aurait trompés).
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orchidées  en suivant

Le premier est notre hibiscus en pot, qui fait parfois jusqu'à huit fleurs simultanées... après avoir perdu 40 boutons quand il est rentré en novembre ! ... mais qui fleurit peu l'été.
Les fleurs de notre hibiscus meurent avec dignité et grâce, enroulant proprement leurs pétales comme les feuilles d'un beau cigare, bien serrées et sèches, tandis que leur couleur pâlissante conserve longtemps encore un certain charme.


















Remerciements : ces magnifiques variétés proviennent de quelques sites que j'ai visités ; je vous suggère d'y aller faire un tour, si ils existent encore (j'en ai déjà supprimés deux !) :

https://hibiscusmania.free.fr

https://www.trop-hibiscus.com

https://americanhibiscus.org/index.htm (pour les adresses)

Hibiscus rosa-sinensis, est probablement le plus populaire et le plus largement répandu des arbustes tropicaux. Il proviendrait de Chine. L’hibiscus d’intérieur (rosa-sinensis) produit de fleurs ne vivant qu’une journée ou deux.


Vous trouverez tous renseignements utiles sur les sites spécialisés. En voici quelques extraits, auxquels s'ajoutent quelques observations personnelles

Terre. : la plante demande un sol bien drainé et elle ne supporte pas d'avoir les racines baignant dans l'eau. Un pH de 5.5 à 6.5 sera recherché. Une terre alcaline peut entraîner des déficiences nutritionnelles. Elle doit être bien amendée (engrais, voir vers la fin). La plante gèle si le sol baisse à seulement 2 à 1° C, mais en région tempérée, la plante en sol peut repousser. L'hibiscus doit être protégé des vents froids.

Arrosage ; cette plante peut tolérer un air sec mais préfère une humidité élevée en tout temps ; elle est donc est sensible, comme bien d'autres, à l'excès d'humidité autant que de sécheresse (appartements chauffés l'hiver..) ; notre hibiscus perd ses beaux boutons avant leur éclosion dès qu'on le rentre en fin de saison. Dans ce cas, lui assurer lumière et humidité pour un rapide rétablissement. Si les feuilles se ramollissent, arrosez les et elles reprendront toute leur vivacité.

Été : la plante va absorber une importante quantité d'eau. Évitez cependant de noyer les racines en remplissant la coupelle d'eau. Placez au fond un peu de sable pour drainer. On peut aussi augmenter l’humidité de l’air près de la plante en groupant plusieurs plants ensemble. (valable aussi quand on part quelques jours). De cette façon, l’eau évaporée par le feuillage des plants crée un micro climat autour d’eux.

Exemple : été. Si il fait beau, environ 1/2 verre à un verre d'eau tous les deux jours, ou plus s'il fait très chaud (pour un pot de 21 cm de diamètre). Engrais : une fois par semaine. La plante montre ce qui lui est nécessaire, mais ne la forcez pas trop (elle peut ne pas toujours être dans les meilleures conditions de temps en temps (comme nous).

hiver : placer dans une pièce pas trop chaude, à la lumière, derrière une vitre (même exposée directement au soleil). Vaporiser les feuilles et arroser tous les deux jours avec de l'eau à la température de la pièce (ou davantage si les feuilles se ramollissent trop. Remarque : ne pas trop arroser comme c'est la tendance ; la plante montre ce qui lui est nécessaire et elle peut attendre un peu.

Engrais ; Mettre peu d'engrais mais fréquemment. Retenir les engrais qui contiennent des oligo-éléments tels que fer, cuivre, bore, manganèse. Bien des horticulteurs préfèrent un taux faible en phosphate (azote) comme du 7-2-7.    Les engrais liquides sont bons, aussi bien pour la terre que lors des vaporisations.

A éviter : les engrais qui apportent un excès d'azote, ce qui encourage plutôt la pousse des feuilles que de fleurs.
Problèmes ; la perte de boutons est un problème constant chez les hibiscus, particulièrement chez quelques "doubles" ; elle peut être causée par un mauvais drainage, un excès ou un manque d'eau, d'engrais, mais également par des insectes ou chenilles.

 Mais les hibiscus sont imprévisibles, tout comme nous : ils peuvent faire une fleur après l'autre, six en même temps, rester sans rien pendant un mois.

                   



Une orchidée sauvage apporte son talent aux parfums qui flattent nos narines et aux saveurs qui lèchent nos papilles. J'ai nommé la vanille.  Je reproduis ici la photo de la revue "Match du Monde", décembre 2006 (revue disparue).

La gousse de la liane vanille devient jaune ou jaune brun en mûrissant (selon une autre photo d'un autre lieu) et c'est alors qu'elle est cueillie pour être mise à sécher au soleil, mais placée à l'abri la nuit. Lorsque les gousses deviennent brun foncé, elles sont mises à l'ombre, sur des claies, pour une longue période 9 mois. La vanille est présente dans la mythique symphonie "No5 de Chanel" ou "le Jicky de Guerlain". En touriste, nous en avons ramené de Polynésie. La photo ci-contre serait de la Guadeloupe. Les gousses sont à droite.


Nous admirons les plus belles et les plus spectaculaires mais il y en de toutes petites anonymes au bord des chemins, en France et partout ailleurs dans le monde, du niveau de la mer jusqu'à 4000 mètres d'altitude. Voici celles rencontrées dans un sous-bois d'une station des Alpes, à 1500 mètres. Pas la peine de chercher l'impossible edelweiss, il y a aussi bien d'autres merveilles, mais il faut prendre son temps, s'approcher de près et voir. Taille réelle moyenne approximative (clic pour agrandir).


Orchidées, orchis (orchis pour les sauvages),


Les orchidées imitent souvent les insectes mais des insectes imitent les orchidées. Ces feintes complexes nous égarent dans notre Vérité et les théories de l'évolution demeurent très discrètes sur un sujet extrêmement dérangeant. Darwin a toujours ignoré superbement ces aspects de l'évolution.  
Ci-dessous, une mante religieuse blanche est lovée dans une orchidée pour lui prendre une part des insectes qu'elle va attirer. La délicate collerette verte est le cou de la demoiselle et pour le reste, fiez vous au petit dessin du dessus car seule une partie blanche du dessous appartient à l'orchidée.   Editions Bayard "astrapi" album jeunes.         Plus bas, une orchidée imite l'abeille.
Notre orchidée fleurit quand elle le peut ; pas tous les ans.
Comme cela est conseillé, on l'arrose très peu. Mais elle vit et ne semble pas dérangée de son état.

Elle n'est pas rare mais nous aimons ces petites fleurs délicates de apillon jaune.
Les orchidées - ou seulement certaines - sont des plantes parasite accrochées dans les arbres, d'où ces racines aériennes.

Orchidées un peu plus spéciales (Sciences et Avenir mai 2004 ; Interview du botaniste Luc Gigord)

Avec plus de 30.000 espèces, formes et couleurs ne manquent pas, sans compter les cent mille hybrides crées par l'homme ; une plante sur douze est une orchidée.. Les orchidées ne viennent du fond des âges, comme toutes les plantes à fleurs, au début du crétacé (- 130 millions d'années), mais seulement voila 10 à 20 millions d'années ;   C'est l'époque de l'homme des cavernes.

 Elles sont presque exclusivement fécondées par des insectes (abeilles, bourdons, mouches, papillons). Dans de rares cas, elles s'autopollinisent ou ont besoin des oiseaux.

Décrites comme des sex-symbols, voire des sexes tout court, cette analyse Freudienne osée par certains doit être tempérée ; pour se reproduire, l'orchidée cherche à  attirer l'insecte afin de l'utiliser comme vecteur (transporteur) de pollen pour sa fécondation. Il est vrai que dans certains cas, elle imite un insecte qui semblera une bonne affaire au congénère passant par là ; le malheureux n'obtiendra rien de ce qu'il espérait mais en ressortira couvert de grains de pollen ; dans d'autre cas, il ne recherche que ce pollen sucré.

  Ophrys jaune

          

 

Trichoceros parviflorum.

 

L'extraordinaire, c'est que certaines orchidées trompent les insectes en ne leur offrant rien d'autre qu'un leurre sans nourriture. Ils en repartiront néanmoins recouverts de pollen ; s'ils ne reviennent pas, qu'importe, la plante envoie une bonne partie de ses 50.000 graines ! 
Tôt dans la saison, en février, une orchidée éclos en Espagne : elle attirera de jeunes bourdons inexpérimentés qui, ne trouvant rien, vont s'enfoncer dans la plante et en fourrageant, se "poudrer" d'un maximum de graines de pollen. Ce n'est pas fair-play, mais les mystères des êtres vivants sont insondables, nous le savons bien. En tous cas, la belle n'aura pas eu besoin de synthétiser le sucre pour régaler le bourdon, ce qui est toujours ça d'économisé.
D'autres imitent une autre fleur, appréciée des insectes, qu'elles trompent au mieux en produisant de surcroît des parfums multiples qui gênent toute identification. Certaines ne produisent que le parfum sexuel qui attirera l'insecte
Cette ophrys, reine du genre, avec son duvet et ses couleurs jaune et or, dont deux bandes transversales, imite l'abeille.

Naissance et évolution des espèces.
Comment les orchidées ont-elles pu imiter un insecte ? ; c'est le grand mystère de la vie. Selon la théorie de l'évolution des espèces de Darwin, retenue officiellement devant celle de Lamarck (qui fait cependant un retour remarqué), les espèces se créeraient au hasard et seules celles naissant bien armées pour se nourrir et se reproduire, survivraient ; on y a ajouté "la fonction fait l'organe", ce qui corrige un peu la rigueur du postulat précédent, en particulier pour leur évolution ; Darwin, qui avait observé ces plantes, a préféré les ignorer tant sa théorie était mise à l'épreuve.

L'auteur qui parle ainsi de Darwin évoque cependant plus loin sa théorie sur l'évolution : au hasard d'une mutation quelconque, une orchidée a fleuri sans nectar et s'est répandue (..)  pourquoi ne pas dire alors, au hasard d'une mutation quelconque, une orchidée est née avec une fausse abeille sur ses pétales ou encore, une orchidée s'est peinte une abeille dessus (après l'avoir vue de ses beaux yeux doux) et ça a marché .. on tombe vite dans le ridicule.

Les orchidées et leurs leurres sont-elles apparues d'emblée en imitant un insecte ?  l'ont-elles créé après les avoir "vus" ; le deuxième  cas est tout aussi incompréhensible (et pour moi et improbable), car alors comment auraient-elles survivre en naissant sans moyen de se nourrir et se reproduire !. Remarquons que leurre ou pas, de semblables question se posent pour la totalité des êtres vivants car l'interdépendance entre végétaux et animaux est monnaie courante (voir les coraux, le lichen et les algues, certains arbres qui protègent seulement les fourmis, les chèvres et les acacias, et tellement d'autres que nous ignorons.

timbre poste "orchidée papillon"

Par leurs formes et leurs fonctions étranges, entre végétal et animal, les orchidées ont toujours fasciné. Leur cas n'est pas unique et les exemples, si je puis dire, fleurissent. On ne peut guère observer que les cas les plus apparents, ou qui se révèlent à nous fortuitement. A côté de cela règne l'immensité de ce l'on ignore !  Fleurs et arbres, accueillent, repoussent, habritent, sécrètent ou diffusent je ne sais quelles odeurs (phéromones) et substances, ajustent leur défenses selon le risque et .. s'alertent à la ronde.
Elles peuvent soit se nourrir d'insectes (les carnivores), soit en attendre un service : transport du pollen, protection (cas d'un acacia pour les fourmis qu'il héberge, ou du maïs pour les micro abeilles).
Des insectes ayant pris la fâcheuse habitude de pondre leurs oeufs sur les feuilles d'une plante, parfois en quantités si importantes qu'elle s'en trouve incommodée, "elle a donc décidé" de reproduire des points jaunâtres sur ses feuilles pour faire croire qu'il y a déjà trop d'oeufs de déposés ! L'humain est tellement étonné de ce qu'il ne soupçonnait pas, dans sa grande ignorance de la vie, qu'il se répète à loisir le cas des chèvres (ou gazelles) malades ou qui mouraient, pour avoir trop brouté des acacias dans un enclos. Cet acte de défense "végétalien" se reproduirait actuellement dans un parc où un gaz nocif est produit à l'encontre d'autres brouteurs..
Insectes et autres minuscules ne se privent pas d'en faire autant : leurs "habillages" sont tout aussi remarquables.
Le papillon géant Sphinx à tête de mort porte un faux bourdon sous le ventre pour entrer dans les ruches et siffle pour effrayer les oiseaux.
Des sauterelles se déguisent en épines et s'étagent le long d'une branche, d'autres se confondent aux branches elles-mêmes.

En Afrique, des insectes s'agglutinent pour former un dessin qui ressemble à une fleur. Une sorte de jacinthe constituée de milliers d'insectes bien ordonnés, qui passent ainsi leur vie afin d'échapper à leurs prédateurs, les oiseaux. La totalité des mondes végétal et animal sont concernés dans leur globalité et les exemples de partage, de feintes ou d'entraide y sont multiples.
Nous avons classé la planète en minéral, végétal, animal. Nous avons disséqué et classifié chacun d'eux. Séparément. C'était le plus facile et ça nous laissait vivre tranquillement notre suprématie. L'intelligence se situerait-elle ailleurs que là où nous la plaçons ? "la méduse dort mais n'a pas de cerveau" ?? il y a infiniment plus petit, qui sait se dissimuler, feinter, se déplacer.

Sciences et Avenir mai 2004 ; Interview du botaniste Luc Gigord (suite).



 

Orchidée aérienne, Bucket orchid.

un élixir (odeur, parfum dénommée phéromone chez les insectes), attire les mâles qui repartent poudrés de pollen.
Le sabot de Vénus, espèce rare et protégée, fait penser à certaines plantes carnivores ; l'insecte, attiré par le jaune glisse et tombe dedans. Il en ressortira sans dommage, mais couvert de pollen de la tête aux pattes.
 

 

Serapias cordigera

Orchidee méditerranéenne réputée aphrodisiaque ; peut adapter la forme de son pétale pour abriter l'insecte pollinisateur.


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