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hibis   Iles et Lagons, Vie du Pacifique ///
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    • Océanie - continent, possessions (terres et mers), origine des peuples
    • Iles et lagons - découverte des pays, paysages, urbanisation.. :  Nouvelle Calédonie et    Polynésie (partie)
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      - faits divers, économie, gouvernement, politique - des mots (vocabulaire, compléments..)
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Polynésie - société, culture, population
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Fenua Dans ce pays essentiellement occupé par l'eau, on comprend aisément l'attachement du polynésien à la terre. Mais, "Fenua", ce n'est pas que la terre, ce sont les racines. C'est puissant, viscéral.

L’âme de la population se retrouve aussi dans le “Heiva des artisans” qui accompagnent ces manifestations, expositions et démonstrations de toutes les formes d’expression artisanale réunissant les cinq archipels. Le reste de l’année est émaillé de diverses manifestations à thème artisanal, horticole ou culturel organisées par diverses associations.


Parmi les fêtes, il y a "le juillet". La grande "fête de l'Autonomie", accordée par la France, qui englobe le 14 juillet.

Tout le mois. Je ne dis pas qu'on ne travaille pas pendant tout juillet, mais les fêtes elles, durent tout le mois, avec les longues course folles de pirogues bravant parfois les éléments.

Une autre célébration, plus ancienne et qui serait remise au goût du jour, est celle des Pléiades qui marquait les saisons et surtout les récoltes (igname..). Il y aurait donc aussi (à venir ?) les fêtes du lever et du coucher des Pléiades. Pendant le Juillet,
Heiva i Tahiti : la grande fête (le juillet !) Le plus célèbre des festivals culturels, et pour cause, débute le 29 juin, jour de "la fête de l’Autonomie" et englobe la fête nationale du 14 juillet (Tiurai). On fête donc le Tiurai.
Les manifestations de cette période sont grandioses et se traduisent par des compétitions acharnées entre les meilleurs et valeureux participants de diverses disciplines, dont les célèbres grandes courses de pirogues à rames entre iles, les traditionnels ballets, ornements, chants et rythmes, le lancer de javelots, le grimper au cocotier, la préparation de coprah, le lever pierre, le tressage….

Courses de pirogues, voir population - Lancer de javelot. On doit le planter sur une noix de coco placée au sommet d'un mât de 9,50 mètre, le tir s'effectuant à 22 mètres de distance horizontale.
Préparation de coprah. Le lever de pierre. La pierre est un beau gros bloc lisse vaguement cylindrique et arrondi qui peut peser assez "couramment" 160 kilos mais va jusqu'à 200 kilos.

Va'a
Les belles pirogues de bois sont désormais exposées. Certaines coques de bois anciennes étaient "cousues" ! De nos jours, celles qui participent aux courses sont en matériaux composites (résines et fibres).
Des ancêtres, ce peuple a conservé la passion de la mer à travers la pêche, le surf et la pratique ancestralede la pirogue, devenue le sport-roi de tous les archipels : "Le Hawaiki Nui Va'a". En Polynésie comme en France, à Brest ou à Toulon !

La société Polynésienne, hiérarchisée et bardée de tabous (tabu) fascine et intrigue, avec ses rituels, ses sacrifices humains, ses pêches communautaires où l’on bat la mer avec des pierres pour chasser le poisson vers les nasses, ses guerres tribales, féroces, ses percussions envoûtantes, ses danses sacrées et ses banquets qui durent des semaines". Revue Geo, janvier 2003.

La culture polynésienne trouve son unité dans l'habitat,les habitudes alimentaires, les bateaux à double coque et à balancier, la navigation, la pêche collective, les fleurs et coquillages assemblés, les fêtes, , lesdanses imagées ou lascives, ces chants lents rythmés au percussions de bambous, les légendes et les dieux.



Tatouage (photo hibis, danseur du "Tiki Village", Moorea)
Longtemps interdit par nos religieux, le tatouage traditionnel fait son retour en Polynésie, où il accompagne la vie initiatique de l'homme. Certains se contentent de tatouer épaules et fesses alors que d'autres n'épargnent aucune partie du corps. Les motifs seraient d'inspiration marquisienne car les modèles tahitiens auraient disparu, par interdiction sûrement, mais aussi par désintérêt des jeunes avides d'absorber la civilisation moderne européenne.  

Il est maintenant pratiqué avec une aiguille, trempée dans de l'encre de Chine, et qui pénètre sous la peau ; c'est très douloureux, surtout avec l'importance des surfaces couvertes. On mécanise avec un rasoir électrique bricolé, mais traditionnellement, c'était une pointe de bambou frappée à petits coups rapides qui faisait pénétrer l'encre, ou plutôt un colorant naturel., sous la peau.

Son regain d'intérêt ne l'impose cependant pas à tous et bon nombre de polynésiens n'étaient pas tatoués en 2000.

Le tatouage représente des éléments de la nature, terre, montagnes, flore ou animaux marins (dents de requin) ou encore les points cardinaux (rose des vents), des figures géométriques... l'usage de certains symboles est toutefois délicat car il peuvent être sacrés ou tabous (comme la tortue, animal sacré et redouté). C'est pourquoi on trouve plus communément des dessins géométriques 

Le tatouage distingue également les clans entre eux ou le niveau social. Il peut marquer le passage à la vie d'adulte ou toute autre étape de la vie ou répondre simplement à un besoin d'esthétique.

Aux Marquises, on grattait les tatouages sur le corps des défunts pour leur restituer la nudité originelle. Les vielles femmes étaient chargées de ce travail qu'elles effectuaient à l'aide de coquillages cassés pour les rendre coupants.


Culture
Par la transmission orale, on ne connaît guère que la vie des personnages royaux, un peu comme partout du reste, et l'on sait peu de chose sur la vie quotidienne des habitants, tout du moins pour le passé lointain. On la réinvente quelque peu de nos jours.
Religion ancestrale. La représentation des dieux est assez arrangeante, avec des dieux principaux, mais révocables à l'occasion, et des dieux pour les besoins de la vie courante. Suite page suivante
Collectivité solidarité (Les clans sont à la base de la société. Ce sont des groupes de taille ou importance diverses constitués historiquement à partir d'ancêtres, alliances, intérêts, géographie..). Le mot "tribu" a été créé par l'administration lorque le gouvernement français les a crées et affectées à un territoire (concerne surtout la Nouvelle Calédonie).
Les enfants
Les nécessités de la communauté priment devant l'intérêt personnel car seul ce système permettait de survivre dans un environnement qui n'était pas toujours si prodigue qu'on le pense. Avec le temps et "le progrès", ces obligations perdent peu à peu leur fondement.
Fare traditionnel (de rêve),  aux îles Wallis. La tendance est au plus solide et mieux équipé. photo "La Géographie",01 2008.


La tradition s'est trouvée très affaiblie à Tahiti et ses îles en raison de leur occidentalisation. Les îles Tonga, Samoa et Wallis et Futuna, moins influencées, ont davantage conservé leurs traditions. Comme celle des jeunes filles vierges qui ont une position et un rôle particuliers dans la société (tissage ..préparations d'évènements..).

IRONIE DE L'HISTOIRE. Les retraits culturels et religieus imposés par l'envahisseur (la France), ont été recherchés après coup.. dans les archives du colonisateur, ses ethtnologues et autres scientifiques et dessinateurs de l'époque les ayant soigneusement notés et reproduits.

Pendant du cagou de Nouvelle Calédonie, La Polynésie a son "oiseau terrestre" (ne vole pas). Il se nomme "Omama'o, ou Monarque de Tahiti. Cet oiseau endémique (n'existe qu'en Polynésie), est classé en danger critique d'extinction. La société protectrice locale appelle tous les ressortissants à se mobiliser pour sa survie.

Fruit "sauvage" au goût du jour riche en éléments minéraux et on ne peut plus bio, le noni, des terres volcaniques du Pacifique sud. Considéré comme remède traditionnel polynésien (selon la description française métropolitaine qui en est faite). Avis des polynésiens ?



reçu de Georges, polynésien

Un petit coin tranquille ? non, "le" petit coin !  ou "fare iti"en polynésien.

Une fort agréable cabane sur pilotis, qui surplombe les eaux du lagon. Du très beau travail au milieu des palétuviers, avec garniture de panneaux tressés. On aperçoit au fond le siège cuvette blanc, et une étrange boite aux lettres bleue, peut-être destinée au papier. Une main courante constituée de deux bonnes branches de bois flotté, donne accès à la porte, ici ouverte, laquelle est surmontée d'un traditionnel décor de coquillages.
Le tout à la fois modeste, luxueux et inaccessible au commun des mortels. Vue inoubliable tous azimuts avec Morea en fond, si j'ai bien interprété l'image. Photo et quelques précisions reçus de Georges (avril 2008), qui a ensuite préféré la discrétion. Une Exclusivité.

Les tombes
On voit parfois des tombes, au bord de la route derrière les clotures,  dans les jardins le long de l'allée ou même presque devant l'entrée de la maison..
Les morts font traditionnellement partie de la vie.. (vu à Bora)
C'est un décors qui nous surprend un peu, mais qui n'est pas triste, vu comme ça. Les enfants s'assoient dessus et y jouent. Tout cela paraît très naturel et convivial.  Bien sûr, en ville, au pied des immeubles, ça n'a plus l'air de se faire.. décidément, tout se perd. le placenta
Une autre tradition est celle de l'enfouissement ou de la conservation du placenta (frigo en attendant..). Selon une auditrice, cette pratique aurait existé dans le sud de la France.

Les "raerae" ou les "mahu" : voir "C'est la vie", choix Polynésie.


Population
Décimés après leur contact avec les européens (maladies, alcool, abandon des "tapu" (tabous), désespérance ou acculturation orchestrée par les missionnaires, la population qui était de 70.000 habitants lors de sa découverte par les européens était tombée à seulement 7.000 dont 400 français !  les pires effets de la colonisation. Elle est remontée peu à peu pour atteindre 260.000 habitants en 2006, dont 228.000 pour l'archipel de la Société, et croit régulièrement, ce qui pose de nouveaux problèmes sociaux (chômage, petite délinquance, révolte identitaire).

Les polynésiens sont majoritaires avec plus de 63 % de Ma'ohi purs et 20 % de métis appelés "demi", indépendamment du taux de croisement ; viennent ensuite 12% d'Européens (Popa'a) et seulement 5 % d'Asiatiques (Tinitos) mais qui possèdent à Tahiti 85 % des biens (terrains, immeubles..) selon les dire de notre Tahitien. Ils ont été "introduits" > par les Français pour renforcer la main d'oeuvre, comme cela a été pratiqué aux Fidjis par les Anglais (introduction d'Indiens).

Les îles enchanteresses du Pacifique, décrites comme Le Paradis par Bougainville (époque du "bon" sauvage de JJ Rousseau), offraient des paysages de rêve, avec des habitants généralement très accueillants, des femmes souriantes, aimant organiser des fêtes. Elles ont été de ce fait, outre les produits exotiques que l'on pouvait en tirer, le lieu d'un incroyable métissage Japon et Russie incluses.

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