la réalité |
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Il y a des vestiges d'anciennes civilisations dans les îles du Pacifique (Micronésie, Polynésie..), parfois engloutis, parfois connus d'un passé "civilisé", mais rasés depuis. Des restes de murs, de gradins, de monuments, témoignent de l'activité de l'homme, quelques millénaires passés. Un des plus extraordinaires "monument", par sa conception, est peut-être celui d'une île des Tonga, sorte de dolmen taillé, avec une pierre transversale encastrée dans la découpe de chacun de ses deux piliers. Le Tiki marquisien aux gros yeux ronds, qui peut atteindre 3 mètres de haut, est parfois présenté comme étant un mégalithe (de "megas", "megalos", grand).
La représentation des dieux est assez arrangeante, avec des dieux principaux, mais révocables à l'occasion, et des dieux pour les besoins de la vie courante. Le Dieu créateur est Hiro (qui fendit en deux Raiatea et Huahine avec sa pirogue). Un dieu reconnu presque partout est né à Raiatea, appelée par la suite "Raiatea la Sacrée" pour cette raison ; il s'agitn d'ORO, dieu de la fertilité et de laguerre (guide Gallimard). polynésiens etmélanésiens avaient ou ont encore une représentation de l'origine du monde. La réincarnation fait ou faisait partie de la croyance, notamment en requin, et les polynésiens avaient autrefois des considérations privilégiées pour ces bêtes. Aujourd'hui, quelques pêcheurs Polynésiens n'hésitent plus à leur couper les ailerons et la queue pour les revendre, quand d'autres se contenent de le faire pour une bête blessée et condamnée (de 300 euros le kilo à Paris (2007) à 600 dollars la livre à Los Angeles) |
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Société Polynésienne. © 2001 Hachette Multimédia Je cite "La royauté foncière de Polynésie. En Polynésie, le contrôle de l'accès à la terre sert de levier à l'édification des hiérarchies politiques. Le pouvoir repose sur le cumul de droits fonciers, lui -même légitimé par des arguments généalogiques. Chaque unité familiale est liée à des terres cultivables correspondant à des ancêtres et à des parents. Le jeu des alliances, la distribution des droits entre les membres d'une vaste parentèle et la mémoire savante des liens généalogiques sont au centre de stratégies par lesquelles chaque groupe peut étendre son emprise sur le sol et, par là, progresser socialement et économiquement". |
"La régulation des affrontements passe par de grandes assemblées qui, périodiquement, entérinent les nouveaux équilibres. Le roi ou le chef se rattache à l'ancêtre, aîné de la société, et coiffe l'ensemble du système foncier. Mais ce pouvoir est compensé par celui des prêtres et autres «maîtres de la terre », qui garantissent, grâce à des rituels dont ils ont le monopole, la fertilité du sol. Le droit d'aînesse et le cumul des parcelles cultivables soutiennent les hiérarchies les plus accentuées du Pacifique, les royaumes polynésiens". |
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Sous différentes formes, le "tapa" est commun à bien des civilisations tribales du monde. C'est une
feuille végétale suffisamment souple pour être roulée, à la texture de carton fin, qui est obtenue à partir d'écorces, de feuilles
ou fibres d'origines diverses. C'est comparable aux parchemins rustiques. Les végétaux constitutifs sont
frappés, sans être transformés en pâte, jusqu'à l'obtention d'une cohésion et d'un amincissement
suffisants, puis séchés. Le tapa est utilisé comme panneaux d'obturation des parois de cases, ornés de traits et
dessins symboliques, dont les pétroglyphes font partie. Il était également utilisé pour réaliser des parures et vêtements,
toutefois très raides et peu élégants, très vite abandonnés après l'introduction du tissu ccidental. En écrasant et malaxant davantage des cocos, cactus
etc, on en sépare les fibres qui, mêlées, confectionneront des cordes. De nos jours, les suggestives jupettes polynésiennes portées lors de danses
traditionnelles, telles que |
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Les espèces "exotiques" (= de l'extérieure) envahissantes, importées volontairement ou non, contribuent à l'extinction
des espèces endémiques (du pays). certaines d'entre elles son
particulièrement redoutables comme la petite fourmi de feu, en provenance de Nouvelle Calédonie, qui fait fuir ou tue tous les autres animaux. Des
plantations, dont des bananeraies, des ruches, ont été abandonnées à cause d'elle. 400 hectares sont touchés à Tahiti; Le miconia, un arbuste
ornemental introduit en 1937 dans un jardin, est ici une plante aux immenses feuilles vertes à revers pourpre, qui peut atteindre 10 mètres de haut ;
elle couvre actuellement les 2/3 de Tahiti, banalisant les paysages. La plante poursuit sa progression vers les autres îles, Moorea, Raiatea, Tahaa,
les marquises. Un champignon pathogène est censé les combattre. Bien d'autres espèces pourraient être citées, dont le lantana, Le tulipier du Gabon.
photo "le miconia à Tahaa", revue "Terres Sauvages", déc. 2007.
Dans le lagon, les coraux et coquillages, voire poissons tropicaux ou requins ont bien souffert d'un massacre dévoué au commerce, mais de
nombreuses aires et espèces sont désormais protégées.
En 1968, un escargot africain (achatine) a été introduit a des fins alimentaires en raison de sa taille généreuse (30 cm..). Mais il s'est mis à tout bouloter ; en1974, loin d'être découragés par l'expérience, "ils" ont fait appel à un autre "prédateur" de la même espèce, l'escargot anglandine, plus petit, lequel ne s'est pas attaqué comme espéré à son confrère, mais à des plus petits que lui, exotiques et désormais en voie de disparition. Il n'y a pas si longtemps, les micro guêpes californienne se sont occupées, avec succès semble-t-il, des "mouches pisseuses" de Tahiti. Espérons que l'espèce n'évoluera pas si les mouches venaient à manquer. D'autres petits fléaux sont incriminés sur nos îles lointaines, comme le lapin ou les chats. Peu à peu, tout y arrive. On attend les guêpes tueuses et les serpents pour transformer les Paradis en Enfer. Partie de ce texte selon selon le magasine "Terres Sauvages" de déc. 2007.
A la pollution marine des hydrocarbures qui flottent en couche mince dans les lagons, s'ajoute désormais une pollution sonore, qui perturbent les communications des animaux, mammifères
marins surtout, plus proches de nous et qui sont plus facilement observables. Voir à ce sujet "fondoc" , lien , ainsi que
"risques et dangers", "coraux").
L'envahissement par des espèces "exotiques" (venant de l'extérieur), se produit naturellement, lentement mais inexorablement. Ce qui nous effraie, c'est l'aspect désormais
artificiel de ce phénomène et son accélération débridée. Car l'homme s'est mis à recenser, à diffuser en d'autres lieux ce qui lui plait, transportant
un peu de tout, partout, avec frénésie. Transport volontaire, mais aussi inconscient, avec ses bagages, ses effets. Ajoutons qu'il a su faire pousser
ce qui n'aurait peut-être pas poussé naturellement.
Le terme endémique s'applique aux espèces recensées ou dont on a relevé les traces, et que l'on ne retrouve pas ailleurs.
Sont-elles apparues là ? pas nécessairement car il peut aussi s'agir de variantes correspondant à une évolution locale.
Les îles de Polynésie, excepté Makatea, proviennent d'un "point chaud" de la terre qui lors de ses éruptions, a crée les volcans, faisant ainsi remonter localement le fond de l'océan. Certains ne sont pas remontés jusqu'à la surface.
Le déplacement de la plaque océanique vers le nord-ouest fait qu'un même "point chaud" crée toute une ligne de volcans (archipel). Les îles Hawaii "se déplacent" pour la même raison.
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