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Cette page, Population, fêtes   
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Connaissance du pays.
Rares ont été les pionniers français qui n'ont pas eu de descendance autochtone, tout au moins "ceux de la brousse" qui avec les kanaks, travaillaient les terres attribuées à l'origine par le gouvernement. La vie n'y était pas précisément celle que voient les touristes d'aujourd'hui, au travers des décors de rêve.

Bien des "zoreilles" (métropolitains) affectés en brousse loin de Nouméa ou tentés par l'aventure, en sont revenus déprimés tant les conditions de vie étaient frustes. Ce sont leurs épouses, naturellement qui en souffraient le plus.

Conquête anglaise.
Abordée par le nord, la Nouvelle Calédonie - kanak et européenne - demeure fortement marquée par la présence anglaise.

Des familles y sont restées et les noms à consonance anglaise ne sont pas rares, comme les Ohlen, Nixon, Winchester, Pentecost, Fairbank. Dans le nord, les deux communautés anglaises et française ont co-existé pacifiquement, chacune avec leur territoire. L'un des "Winchester", rencontré au salon du tourisme à Paris, commerçant au Mont Dore (bijoux, gravures), vous en parlerait avec beaucoup plus de  détails et de conviction.

Chinois, vietnamiens, indonésiens.
Ceux que l'on dénomme souvent abusivement "les chinois", sont souvent ici, des vietnamiens ou des indonésiens. Les chinois sont là bien sûr mais dans la même proportion qu'à Tahiti où ils ont été "importés" pour la main d'oeuvre. De grandes lignées existent cependant, comme les Song, que je cite pour en avoir connu et apprécié un dans mon travail.
Les chinois ont bien sûr leurs magasins, et quand on ne trouve pas quelque chose, on dit "allez chez les chinois". Ils contrôlent cependant en Nouvelle Calédonie, comme partout, une part non négligeable du patrimoine foncier. Notre appartement était d'ailleurs loué par un chinois qui nous l'ayant promis, mais s'était malonconteusement loué par son agence, a fait le nécessaire pour nous le restituer : pas de papiers, honneur chinois.

FRANCE ET KANAKY. Le pays est coupé en deux et démographiquement déséquilibré. Et on ne le voit pas quand, arrivant et vivant à Nouméa, la réalité échappe.
45% de la population est kanak (avec les métis). Mais elle n'existe, à Nouméa, que dans les HLM, les squats ou les bosquets, et dans la tribu Saint Louis, le talon d'Achille de Nouméa, une tribu historique coupée en deux par une route, des wallisiens ayant tenté de s'y installer. Un Drame. En ville, on rencontre bien plus de kanaks qu'à mon époque, plus libres, instruits "français". Des femmes surtout, dans les magasins, dans la rue, assis à l'ombre. Hors Province Sud, mais essentiellement hors Nouméa, les européens se font rares, et ceux qui y sont présents sont surtout des "caldoches de souche", parfois un peu métissés..
 Dans ce pays "à vivre", tout n'est pas à l'image de "l'île la plus proche du Paradis" que véhiculent les brochures du pays en montrant les plus beaux espaces de l'île des Pins. Les trésors sont à découvrir et leur perception sera bien différente selon les circonstances ou les conditions matérielles du séjour, Hommes et femmes peuvent avoir une appréciation différente - j'en ai connus - car le mode de vie décontracté, les fréquentations multiples et fréquentes, l'exotisme et la jeunesse, ou encore la limitation des activités et des déplacements (confinement), changent la donne.

C'est le problème de l'Outremer et dirais-je, sa promiscuité parfois pesante. La nature, la vie locale et l'approche facile des habitants devrait finalement l'emporter, même si l'on peut être agacé par quelques "locaux" tels qu'ils nous apparaissent, ou encore tout ce que l'on ne peut y trouver aisément.
Il y a aussi de l'insécurité, de l'animosité parfois et une indigence qui ne devrait pas être (alcool, drogue). Avec un SMIG indigent, un luxe cependant pour d'autres, dont ne peut pas vivre décemment.
L'accélération du changement veut que ce qui reste d'enchanteur aujourd'hui le sera un peu moins demain. C'est un processus général. De mon temps, on râlait quand il y avait quelqu'un d'autre sur un îlot !! Profitez au mieux de vos conditions présentes.
On quitte au plus vite ou l'on ne peut plus vivre ailleurs !

Il y - politiquement parlant - trois communautés qui jouent à qui mieux mieux ; Kanaks, caldoches (27%), zoreilles (métropolitains). Une quatrième (?) population, Wallisienne, plus quelques polynésiens égarés de Tahiti, compte encore pour son nombre. Ajoutons les discrets asiatiques, subdivisés en indonésiens, vietnamiens, chinois..), qui travaillent, et achètent tout en silence. Asiatiques et Océaniens comptent pour 14% (chiffres 2018) près de 20% ne savent pas ce qu'ils sont ! exemple, kanak-breton ou kanak-asiatique et autres


Les fêtes attirent une population nombreuse et colorée, aux ethnies très variées. Kanaks bien entendus qui vivent beaucoup dehors, français de l'ex-terrible-colonie (caldoche), métis issus des deux, métropolitains, indonésiens et vietnamiens, polynésiens (surtout des wallisiens), européens (dont anglais), chinois, vietnamiens, indonésiens.

Nous sommes au début de la période chaude (fin Octobre), et l'on peut constater l'habillement est léger et simple ici, avec quelques audaces sur les T-shirt.

Les robes mission des "popinées" (les dames kanaks), jeunes y compris, ne sont pas démodées, bien au contraire. Leur usage remonte aux missionnaires Anglais (anglicans naturellement), qui n'appréciaient pas ces corps un peu trop nus. Signe des temps, ce sont les kanaks qui interdisent maintenant de découvrir les bustes (et le reste), en dehors des plages principales de Nouméa, car disent-ils avec justesse, "vous nous avez obligé à nous couvrir, alors, faites en autant.


Ne vous attendez pas à des airs et chants tahitiens; ici, c'est le pilou pilou et on sautille !


 Sans doute par nostalgie d'un lointain passé, les nez traversés par un os reviennent à la mode, sous la forme de piercings.. nbsp; par bonheur les kanaks en semblent préservés. C'est assez drôle. On les voit plutôt virer plus ou moins au "rasta", avec foulard en bandeau et cheveux bouclés (plus bas, foulard bleu au premier plan).

Ici, une maman fait tourner au vent un ingénieux petit moulin confectionné avec des feuilles
;

tahitiens avec fleur à l'oreille.

Deux robes mission inhabituelles : à gauche très moderne, à droite inspirée de gravures anciennes ou tapas.

Il me semble avoir constaté un certain glissement vers la mélodie tahitienne, plus "porteuse" que le pilou pilou kanak.  Il est vrai aussi, que dans les îles (est et sud), les contacts avec les polynésiens avaient été fréquents. Les dialectes en sont paraît-il, empreints (île des pins..). La communauté polynésienne est présente dans tout le Pacifique, de la Nouvelle Zélande jusqu'à Los Angeles.


Une robe mission très chic pour la circonstance.

Si vous rencontrez un homme en chemisette blanche et cravate noire, short noir aux genoux, chaussettes hautes blanches et chaussures noires, ce n'est pas un arbitre de foot, c'est un commercial Néo-zélandais ! ça m'a fait sourire au début en les recevant, mais en comparant les français en costume, on comprenait vite qu'ils avaient su s'adapter au milieu dans lequel ils vivent et qu'ils sont toujours plus réalistes et pragmatiques que nous.
Apparté : A ce sujet, j'ai également observé plus tard, dans les Grenadines (Antilles), des voiliers américains qui avaient une sorte de tente de toile blanche sur le roof. De fait, elle s'orientait et sa large ouverture renvoyait l'air dans la cabine, chose que nous n'avons pas imaginé sur les nôtres. Pour la petite histoire, il y avait un barbecue en porte à faux à l'arrière, au-dessus de l'eau. Le confort à l'anglo-saxonne.



POPULATION.
245.580 habitants ont été recensés en 2009 et 274,600 en 2016 (rapport annuel) avec un taux de naissance de 15,4 contre 11,5 en métropole. Depuis les années 1980-1990, l’augmentation de la population ralentit, mais reste soutenue avec 1,7 % d’habitants en plus par an entre 1996 et 2009. - Taux de natalité (‰ habitants) 15,4 contre 11,5 en Métropole - Densité de population (hab/km², 2015) 14,8 contre 119,2 en métropole.
La population croît fortement dans la province Sud Nouméa) qui totalise plus des 2/3 de la population totale, et croit modérément dans la province Nord (+ 0,7 %). En revanche, les Îles Loyauté perdraient des habitants (info 2004 !).
Le grand Nouméa à lui seul regroupe environ 180.000 habitants (évaluation 2018). Le grand Nouméa comprend les commune avoisinantes soit en plus Mont Dore, Dumbéa et Païta.

Deux habitants de Nouvelle-Calédonie sur trois vivent dans l’agglomération du Grand Nouméa. Trois sur quatre sont nés en Nouvelle-Calédonie. Deux sur cinq appartiennent à la communauté kanak.


 INSEE. La question sur la communauté d’appartenance, n'avait pas été posée en 2004. Elle a été réintroduite en 2009 sous une nouvelle formulation, différente de celle du recensement de 1996, permettant un choix multiple parmi les huit communautés proposées et d’apporter des précisions pour la neuvième modalité « Autre ». Ainsi, en 2009, le nombre relativement conséquent de « panachages » déclarés et de non-réponses ne permet pas le suivi immédiat de l’évolution communautaire par rapport au recensement de 1996. Cependant, en 2009, les Kanak plus les Kanak métissés représentent 44,3 % de la population, les Européens plus les Européens métissés 33,9 % et les Wallisiens et Futuniens plus les Wallisiens et Futuniens métissés 10,4 %. En 1996, la part des Kanak était de 44,1 %, celle des Européens de 34,1 % et celle des Wallisiens et Futuniens de 9,0 %

Les blondes aux yeux bleus sont rares dans le pays mais on peut rencontrer des kanaks aux yeux bleus, surtout dans les îles, marque génétique du passage des missionnaires anglais.

Si vous rencontrez une femme avec une sorte de chemise de nuit couverte d'un immense soleil qui couvre des épaules au creux des genoux ou tout autre vêtement bariolé - surtout à la plage, c'est une Australienne. La photo avec le grand soleil date, et on ne s'étrangle plus en voyant ça ; elle paraîtrait maintenant presque discrète. Alors, ouvrez l'oeil.
Place des cocotiers, deux jeunes Kanakes prennent leur repas entre midi et deux. Si l'on pouvait faire ça à Paris..

Le marché de Nouméa, un lieu où l'on vient et revient avec tant de plaisir. Un ou deux groupes de musiciens polynésiens ajoutent à l'ambiance.




Fêtes, danses Pilou pilou kanak.. Wallisiens - Le tiki village (spectacle de danses tahitiennes)

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