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De l'hôtel, je regardais ces tuiles d'un autre temps. Bien des villages de Provence en perdition, où l'on vivote difficilement, ont pu conservé les mêmes références à ce passé historique.
De nos jours industrialisées, les tuiles rondes, dites aussi "tige de bottes", sont la reproduction, en plus petit, de ces tuiles romaines (Pour l'authenticité, voir le site archéologique de Vaison la Romaine).
Ces tuiles anciennes utilisent une matière grossière, hétérogène, qui apparaît mieux encore en-dessous, non lissé. Elles portent également les marques d'une fabrication à la main, soit des formes irrégulières,
des bords mal coupés rebiquant, des aplats longitudinaux de façonnage à la spatule (facettes sur l'arrondi).
Le bâtiment provençal possède un toit à faible pente, couvert de tuiles rondes (romaines).
hibis
Celle-ci est ancienne ; il y a un puit devant ; noter la surélévation sur le toit du bâtiment en fond de plan (voir ci-dessous).
hibis
Belle maison de ville typique, avec ses volets a claire-voie et sa façade simple. Le dernier étage, réservé autrefois au personnel de service, est de hauteur très réduite.
hibis
On peut voir au sommet des maisons provençales modernes, ces surélévations de faible hauteur bâties en retrait sur les toits.
hibis
Souvent ouverts, ou ventilés par des trous, ce serait à l'origine et selon le cas, des séchoirs ou des pigeonniers (hypothèses non confirmées).
Ces espaces partiellemnt ouverts peuvent avoir été réutilisés en terrasse supérieure. hibis
hibis
En voici deux autres modèles, assez typiques, avec de petites ouvertures sur la partie droite qui évoquent immanquablement un pigeonnier. Le plus bizarre à ce jour, de très faible hauteur,
relie deux maisons par la partie supérieure (vieille ville du Lubéron).
Il faut les chercher, mais il y a des toitures à angles arrondis, tuiles et gouttière !. Ici dans le Luberon. hibis
Cette arche "elliptique" (*) est typique; souvent simplifiée par suppression des arrondis d'extrémités, l'arc se raccorde alors à angle vif sur les parties verticales.
(*) courbe obtenue en plantant deux clous ou punaises espacés (foyers), que l'on relie par un fil plus long que leur espacement. On tend le fil avec un crayon que l'on fait glisser tout le long. Une formule mathématique reprend ce tracé.
Tours et donjons, inspirés des châteaux forts, sont accolés aux riches et imposantes demeures, que l'on appelle alors bastides. Le terme bastide désigne à l'origine un village fortifié. Au pays Basque, un village s'appelle "la Bastide Clairance". (voir la page sur la pays basque).
La Provence, c'est aussi l'art de la ferronnerie, provenant sans doute d'Italie qui, commerçant avec l'Orientn avait des palais, et non des châteaux forts et ses dérivés renaissance.