Très effrayant, le site de Preikestolen (Stavanger) dit "Rocher de la Chaire" (de poule !), Norvège. Si vous faites le détour, vous pourrez vous faire peur à vous glacer le sang. Attention, des vents violents balaient parfois le lieu, qui est sans aucune protection : il y a des sentiers au ras !! (bon marcheurs, excursion de 1/2 journée). L'accès au site est maintenant un peu aménagé et surtout mieux signalé. Il y a un superbe montage photo sur le Net : "Preikestolen". hibis

650 mètres d'à pic absolu en plusieurs endroits. Ici le lieu des sensations fortes : des tiges de fer étaient scellées dans la roche, tout au bord, afin qu'on puisse se tirer à plat ventre et passer la tête pour voir le vide, mais elles ont été enlevées. Vu un jour de vent violent qui nous faisait parcourir parfois plusieurs mètres !  photo de magasine.

Côte atlantique, danger ! La côte Atlantique est à approcher avec la plus grande prudence, de la Bretagne au pays basque.

Croquis  d'une baïne, le danger mortel de l'Océan Atlantique sur les côte française. Invisible pour le néophyte,  elle emporte au large chaque année le meilleur des nageurs. Solution : se laisser aller et tenter de revenir plus loin. Si les vagues ne sont pas trop fortes et l'eau pas trop froide. La baïne est une longue poche d'eau formée par un banc de sable presque parallèle à la plage, visible ou en partie sous l'eau, qui se videra violemment à l'une de ces extrémités. On peut y enter (ou tomber) alors que l'on marche tranquillement, l'eau au genou ! Dans cette poche protégée, l'eau y est en apparence tranquille, et il est tentant d'y faire patauger les enfants. Ce bourrelet de sable est mobile en fonction des marées, et la baïne peut être signalée en saison par les auveteurs, comme ici, vers Lacanau. Un courant violent se déclenche quand le banc de sable cède et s'ouvre vers la mer. :  le petit personnage et la flèche ont été ajouté. Les Baïnes ne sont pas signalées sur la côte basque, et seuls les initiés les connaissent ! en ces lieux de surf mondial, chaque année apporte son quota de noyés.

Anglet, septembre 2005 : il faisait très beau et la houle "raisonnable" ce jour là : devant nous, un kayak revient au bord, sans son propriétaire qui vient d'être emporté par le courant et dérive, loin du bord, parallèlement à la plage. Un surfeur l'intercepte fort heureusement et le ramène au bord. Le même après-midi, deux hommes et une femme très émotionnée, proches de nous, ont donné l'alerte pour la disparition supposée d'un nageur équipé de palmes : je cite un des hommes : "j'ai vu ce con de touriste se jeter dans la baïne en courant et on ne l'a plus revu". Un scooter des mers de la sécurité a patrouillé par la suite en vain. "On les retrouve toujours" dit-on là-bas, "car le courant ramène les corps plus loin". Comment "ce con de touriste" aurait-il pu savoir ? nous, nous le savons, mais nous n'avons jamais su les reconnaître, contrairement aux surfeurs du coin. Courants de Bretagne. En principe, peu ou pas de baïnes, mais des courants dangereux et des vagues dites "de fond", à craindre, surtout par fortes marées ou forte houle. Je tiens ce renseignement précieux d'un "local". Cela dépend des lieux, des vagues et de la marée. On était près du Croisic (Loire Atlantique). Les municipalités ne songent toujours pas à surveiller les baïnes et les courants, souvent bien connus, et à en signaler le danger en dehors de la présence aléatoire de sauveteurs. Les gens sont imprudents, c'est vrai ; mais que fait-on pour les informer ? une des raisons  inavouable est peut-être de ne pas effrayer le touriste. On préfère quelques morts.

C'est encore une histoire d'eau, et  l'homme n'y est pour rien : il s'agit cette fois de certains fleuves d'Asie (Chine, Vietnam.., je ne possède pas pas la liste ), qui charrient des alluvions en grande quantité, en provenance de montagnes usées par le temps. Leur redoutable particularité est qu'ils se sont surélevés, en déposant au fond et sur les côtés leur propre remblai. Ils coulent donc maintenant dans une sorte de levée géante située à plusieurs mètres ou dizaines de mètres au-dessus du niveau de leur plaine alluviale. Sur des milliers de kilomètres.

Quand on parlait de renforcement des digues en Chine ou d'inondation des plaines au détriment des paysans pour sauver les grandes villes, lors des dernières catastrophes, personne n'a évoqué une inquiétante particularité : le fleuve s'est construit par accuulation des levées naturelles qui le maintiennent à quelque ix mètres au-dessus de la plaine ! ! le débordement ou la rupture serait terrifiants. Des millions d'hectares sont sous la menance de ce déversoir géant potentiel. Hanoi, est à 30 mètres au-dessous de la digue naturelle du fleuve rouge !  D'après, "l'eau des hommes", de Pierre Lacoste.